Bien évidemment, la plupart du temps, une fois les premières notions intégrées sur le sujet, on comprend vite la pertinence des BIENS COOPÉRACTIFS pour la partie Collective. Que ce soit pour les apports sur la Société en générale ou pour les acteurs concernés au sens du collectif, de l’ensemble des personnes, de groupes, de la Communauté.
Mais il ne faut PAS réduire l’impact des BIENS COOPÉRACTIFS à ce seul aspect du Collectif !
Cela ferait croire que les BIENS COOPÉRACTIFS n’influent pas profondément la vie de chacun d’entre nous au sens d’individu.
Actuellement, pour le meilleur à mettre en place et à bâtir, les BIENS COOPÉRACTIFS sont la forme la plus adaptée et pertinente pour la création d’une Nouvelle Civilisation. Car les organisations économiques et sociales les plus adéquates à une époque ne sont pas les mêmes par rapport à une autre époque, qui aura elle-même son propre contexte et ses évolutions à mettre en place. Il se trouve, simplement, qu’en ce moment particulier, de carrefour d’évolutions, ou de régression possible [en cas de doute sur cette éventualité, rafraîchissez votre agrégateur de News], les BIENS COOPÉRACTIFS sont la voie la plus pertinente.
Car non seulement ils permettent un meilleur Collectif, mais aussi (et je suis même tenter, voire obliger d’écrire) surtout ils permettent le meilleur pour les individus dans leurs vies propres. La force du Collectif n’a pas d’intérêt si elle ne mène pas à un meilleur pour chaque individu. C’est la raison d’être de ce Collectif. Il n’a de sens que s’il permet de mettre en place, pour chaque individu, son Meilleur spécifique. Chacun a un meilleur spécifique. Certains peuvent l’appeler objectifs de carrière, épanouissement personnel, choix de vie, d’autres de Destinée. Peu importe le mot pourvu que la réalité de l’accomplissement du meilleur par l’individu soit là. Et les COMMONS sont la meilleure forme actuelle pour permettre et faciliter cet accomplissement personnel. Et ce sous trois formes :
Premièrement, tout ce qui est Bien Commun, Bien COOPÉRACTIF, services partagés ; que ce soit au niveau local, National ou Universel ; est une couche supplémentaire de ressources, de bien-être, de facilité, d’évolution Civilisationnelle pour chacun d’entre nous. Que ce soit l’invention de l’électricité, ou même en plus ancien, de l’eau courante (dont, dans les pays qui en sont équipés, on ne perçoit plus la « magie » qui permet d’un simple geste d’avoir de l’eau en abondance chez soi), toutes les inventions (Automobile, réfrigérateur, aspirateur, lave-linge, télévision, ordinateur, téléphones, Internet etc. …) passées dans le Domaine Public (au sens où aucune Entreprise n’a un monopole sur la fabrication du type d’objet ou du service) permettent une amélioration de la vie de l’ensemble des êtres humains qui les utilisent. Que ce soit du temps gagné, de l’énergie physique dépensée en moins, de l’efficacité en plus, des taches qui ne pouvaient pas être faites avant, etc. … Les Biens COMMUNS (COMMONS) de ce type ont permis l’amélioration de la Civilisation Humaine en général. Et de même, toutes les normes de sécurité, de minimum sociaux (Retraites, congés payés, assurances médicales, etc …) sont aussi des formes de BIENS COOPÉRACTIFS (Même si on n’a pas encore beaucoup compris que ces Normes, Lois, décrets, circulaires sont bel et bien des Biens COMMUNS de Civilisation).
On voit bien dans ces exemples que les retombées individuelles des BIENS COOPÉRACTIFS sont réelles et pertinentes. Mais elles s’exercent à travers les retombées venant du Collectif, de BIEN COOPÉRACTIF dont tout le monde bénéficie. Mais la présence et l’existence de BIEN COOPÉRACTIF vont aussi, à terme (car c’est à mettre en place), permettre à chaque individu de s’inscrire différemment dans le processus de Production des Biens et Services.
Car deuxièmement, en plus des retombées individuelles des BIENS COOPÉRACTIFS, dans un monde où ceux-ci prévalent sur les autres organisations, il y a les possibilités pour chaque individu d’exercer son plein potentiel de créations. L’existence de BIENS COOPÉRACTIFS ou la possibilité d’en créer va rendre possible à chacun d’entre nous de mieux pouvoir exprimer et vivre son potentiel de création en permettant une meilleure rétribution (Juste et équitable) de ses actes. En effet si l’individu exerce son activité dans le cadre d’un BIEN COOPÉRACTIF, il ne l’exerce pas pour le (trop souvent seul) bienfait d’un ou plusieurs actionnaires. Mais pour lui-même. Dans le cadre d’un BIEN COOPÉRACTIF, les retombées d’activités d’une personne sont proportionnelles à ses efforts et capacités de créations.
Prenons l’exemple d’une zone de pêche consacrée en BIEN COOPÉRACTIF avec des règles bien précises de fonctionnement, notamment pour assurer le renouvellement des ressources naturelles en fixant des maximums de prélèvement. Tout individu ayant une concession de pêche dans le BIEN COOPÉRACTIF pourra, suivant son travail, obtenir une part des ressources, et des revenus qui vont avec, en proportion de ses efforts. Il pêche un peu, il obtiendra un peu de poissons et donc un peu de revenus liés à la vente. Il pêche moyennement, il obtiendra un revenu moyen. Il pêche le plus possible de ce qui est autorisé, sans dépasser le quota [rappelons-nous qu’un des premiers Objectifs des BIENS COOPÉRACTIFS (COMMONS) Physiques est de gérer dans la durée les ressources naturelles], il obtient le maximum possible de revenus.
{On pourrait objecter que cette limitation de revenus, due à la préservation des ressources naturelles, serait un frein à la maximisation des revenus possibles par individu. Admettons que le Quota maximum de poissons soit de 100 Unités par an (peu importe ce que représente l’unité, 1 poisson, 1 quintal, 1 tonne) et qu’un pêcheur doué, et volontaire, atteigne ce quota en 3 mois. Est-ce qu’il n’y aurait pas alors, par la forme même des BIENS COOPÉRACTIFS, une limitation des revenus par personne ? Un type d’organisation qui briderait le génie et la capacité de travail individuelle ? À cela 3 réponses.
1) Ne vaut-il pas mieux privilégier la durabilité d’une Ressource plutôt que son pillage précipité à court terme ? Comme on l’a vu auparavant, c’est justement un des objectifs des BIENS COOPÉRACTIFS. Certains comportements sont antagonistes à ce fonctionnement et il faut donc en conséquence les bloquer.
2) Les écarts modérés, ou en tout cas réglementés (car que veut dire modéré ? Un écart de 1 à 3, de 1 à 10 ?), de revenus entre les acteurs n’est-il pas souhaitable sur le plan de la justice, de l’éthique et du social ?
3) L’apport des Nouveaux BIENS COOPÉRACTIFS est décisif dans l’argumentation à cette question. Si l’individu en question se sent frustré ou limité de ne pas avoir le maximum de gains qu’il pense pouvoir avoir dans un BIEN COOPÉRACTIF à cause des régulations intrinsèques qui y sont présentes, rien n’empêche cet individu de participer à PLUSIEURS BIENS COOPÉRACTIFS différents. ! Que ce soit d’autres BIENS COOPÉRACTIFS Naturels, comme des Forêts ou des exploitations Minières. Ou des Biens COMMUNS d’autres types comme les BIENS COOPÉRACTIFS Numérique. Nous donnerons un peu plus bas un exemple de ce type de BIENS COOPÉRACTIFS. Ainsi, si sa force, capacité, génie, lui permet d’atteindre rapidement un quota dans un BIEN COOPÉRACTIF, rien ne l’empêchera d’exercer son talent dans un autre ou dans plusieurs autres.
Donc les Commons permettent bien à chaque individu de pouvoir exprimer ses capacités de création et en récolter les fruits.